lundi 27 janvier 2014

Chiang Mai, la Rose du Nord

Mon arrivée à Chiang Mai

Après deux semaines dans un village Lahu, me voilà de retour vers la ville. Quel bouleversement quand nous sommes arrivés à Chiang Mai. Nous étions bien à l'abri dans notre petit cocon et là, retour à la réalité. Bonjour l'agression sonore et surtout, bonjour la pollution... C'est l'anarchie cette ville, des voitures de partout, des motos, des tuk tuk, des samlor ; bref une bonne dose de pot d’échappement dans les narines ! Les Thaïlandais roulent à gauche et dans cette ville il y a énormément d'accidents (c'est la raison pour laquelle je n'ai pas loué de moto).

Chiang Mai, aussi appelée "la Rose du Nord" est la troisième ville de Thaïlande après Bangkok et Khorat. C'est une ville très intrigante de part sa configuration. Son centre ville est construit à l'intérieur d'anciens remparts en ruine, ce qui fait tout son charme.




Il est bien loin le temps où l'on pouvait voir des petites maisons traditionnelles, maintenant la modernité se mêle à la précarité. Une ville on ne peut plus touristique où prospère salons de massage, bars et restaurants.

Petite parenthèse historique : [Chiang Mai a été fondée par le roi Mengrai à la fin du XIIIème siècle. C'est à cette époque que les canaux et les remparts que l'on peut encore observer aujourd'hui, ont été créés. Tout au long de son histoire, Chiang Mai n'a cessé de se faire attaquer. Elle est passée de capitale du royaume du Lan  Na (début XIVème siècle, juste après l'alliance des royaumes de Sukhothai et de Chiang Rai) pour finir entre les mains d'Ayutthaya puis des birmans (fin XVIII ème siècle - milieu du XVIIIème siècle). Chiang Mai ayant été coupée du reste du pays jusqu'au début du XX ème siècle, se démarque par un courant artistique assez proche de l'art birman et lao (le style Lan Na).]
 
Les rues de la vieille cité contraste avec la frénésie du trafic extra-muros.










Une ville où les câbles électriques sont bien visible !











Heureusement, il existe de nombreux petits paradis où les couleurs des maisons s’entremêlent avec les couleurs des fleurs qui y poussent en abondance.






La ville n'est pas extrêmement grande, ce qui tombe bien puisque je n'ai pas été dotée du sens de l'orientation. Quand nous sommes arrivés nous pensions (le "french corner" et moi même) nous mettre tous ensemble dans le même hôtel pour profiter un peu du luxe occidental qui nous avait quelque peu manqué au village Lahu. C'était sans compter sur l’accueil de cet hôtel de luxe. Un conseil, si jamais il vous venait l'envie de venir à Chiang Mai : n'allez surtout pas à l'Eco Resort ! Moi qui rêvais d'une douche chaude et d'une piscine... Certe j'avais les pieds noirs, mon sac à dos et surement pas la tête d'une femme riche mais quand bien même ! Après nous avoir fait espérer et surtout bien attendre, elle nous a gentillement envoyé paître en nous disant de revenir le lendemain. Du coup nous voilà repartis en tuk tuk à aller de guest house en guest house. Bon on était naze, on a vu une piscine et on a payé la chambre sans la regarder. Quelle erreur ! Une chambre sans charme, beaucoup plus chère que la normale bref on s'est bien fait pigeonner. 

Le soir nous avions un repas avec tous ceux du Lahu Village. Il fallait bien décompresser donc je me suis laissé tenter par des mojitos tout frais. Pour ma défense je me suis retrouvée par malchance sur une table végétarienne alors que ça faisait déjà deux semaines que je n'avais pas vu un bout de viande. Je me suis donc vengée sur les cocktails. Oui, oui l'excuse est facile mais bon le tofu ça va cinq minutes. Restaurant, reggae bar et me voilà partie en piste ! Tout le monde était naze donc je me suis vite retrouvée toute seule vers les trois heures du matin mais j'ai fais de charmantes rencontres.

Le lendemain matin, petit coup de chance, on a avalé un petit déjeuner sans âme mais nous ne l'avons pas payé (il y a surement une justice). Dès potron-minet nous voilà repartis pour une tournée en tuk tuk voir à l'Eco Resort où une autre pimbêche a essayé de nous arnaquer. Tombant de Charybde en Scylla nous avons fait la rencontre d'un français qui tenait un hôtel. Le stéréotype du français "con", venu en Thaïlande pour vivre dans l’opulence et la luxure. Nous avions enlevé nos chaussures (comme il est coutume de le faire ici) et là ce vieux pervers au ventre rond nous sort "gardez vos chaussures, ici on reste en France". Ni une ni deux il s'est pris une sacrée répartie de Claire "Non, nous sommes en Thaïlande et c'est une très bonne habitude". Terminé bonsoir !

Après avoir tourné,  nous avons enfin trouvé notre petit coin de paradis. Il faut croire que notre destinée était d'atterrir dans cette magnifique guest house, tenue par un jeune couple de thaïlandais qui ont le sens de l’hospitalité. 





Une petite chambre sans prétention mais un endroit paisible où il fait bon vivre. Je vous recommande vivement Kasalang guest house (soie 8 tourner à droite). Nous avons pu alors commencer à réellement profiter de la ville.

 
Claire, en mode Nelly Oleson après être allée chez une coiffeuse thaïlandaise qui a joué à la poupée avec elle durant plus de deux heures !








Bienvenue au Sunday Market ! Ah là on peut dire qu'il y a du monde, les rues étaient bondées.

Un vrai plaisir des sens. Des odeurs d’épices, de fruits frais, de cuisine du monde, de cuirs et d'encens. Une palette de couleur : des tableaux, des chaussures, des bijoux, des objets en tout genre...  Des chanteurs de rue, des musiciens.











Nous nous sommes laissé tenter par des sushis attention pas n'importe lesquels. Fabriqués avec de bons produits frais devant nos yeux !


Nous voilà arpentant les rues de Chiang Mai, au grand désespoir de Claire (qui essaie de faire en sorte que l'on ne revienne pas en France en mode grosse baba cool) ! Il n'y a que des sarouels et des T-shirts Bouddha, Ganesh & Co "Non mais les filles, il faut arrêter avec ces sarouels éléphant là, ça fait des grosses fesses et ce n'est pas élégant !". Bon ok on oublie les dreadlocks et les pantalons de babos mais il reste quoi ? Et bien rien, sans vous mentir c'est l'eldorado du babos par excellence et encore ce n'est pas la pire des villes (cf. prochain article sur le village de Paï) ! Ici tout est faux j'en ai fais les frais avec mes claquettes Birkenstock, décollées au bout d'une semaine à peine. 

Les quelques jours qui ont suivis m'ont permis de découvrir tranquillement la ville, bon j'ai encore beaucoup à visiter vu que la villes est dotée d'environ 300 sanctuaires mais j'ai déjà une bonne vue d'ensemble. De beaux temples à chaque coin de rue et un street art assez sympa !





Petite ballade avec Nelson, le portugais.






Quelques photos du street art de Chiang Mai :


Suite au prochain épisode de mes quelques jours à Paï.

Tendresse et chocolat

Tifoune

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire